Expo « Tous migrants « au CDI du 25 mars au 12 avril 2024

Cette exposition a été produite par « Cartooning for peace », un réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés.

Environ 120 élèves sont venus la découvrir, avec leurs professeurs de français, d’histoire-géo ou d’arts plastiques.

Jeudi 11 avril 2024, la classe de 4èB a accueilli Ma. et Moo., deux migrants venus témoigner de leur expérience, accompagnés de Tiphaine Touzeau, aide-soignante au centre Coallia à Brest.

Loïs, Nathéo, Lyam et Noé vous racontent ce qu’ils ont appris au cours de cette rencontre :

Carte de la Guinée

« Ma. vient de Guinée Konakry, il a 39 ans. Il a arrêté ses études au lycée pour gagner de l’argent et il est devenu chauffeur de taxi. Il a quitté son pays le 31 mars 2017. Il était touché en nous en parlant. Il est parti car il y avait la guerre entre différentes ethnies, les peuls et les malinkés. Il a emmené ses 5 enfants à 900 kilomètres de la capitale pour les protéger et ensuite il est parti pour la France. Il a traversé l’Afrique, le Mali où il a travaillé dans des chantiers pendant 3 ou 4 mois, puis l’Algérie où il a été torturé jusqu’à ce que sa famille envoie de l’argent. Ensuite, il a traversé le Maroc, puis l’Espagne, pour arriver finalement à Biarritz. Il vit actuellement au centre Coallia à Brest où il est accueilli pour des raisons de santé. Il récupère 15 euros par semaine. A la fin du mois, il envoie l’argent à sa famille. Il veut absolument le meilleur pour ses enfants et qu’ils puissent faire de bonnes et de longues études.

Carte de la Tunisie

Moo. a 25 ans , il vient de Sfax en Tunisie. Il a fait un bac économie-gestion et des études en maintenance industrielle. C’était son rêve d’aller en France. Il a tenté 4 fois la traversée jusqu’en Italie et la 5e fois, il est arrivé à Lampedusa. La première ville française qu’il a atteinte est Cannes. Ensuite, il a vécu à Paris et à Brest. Il est actuellement accueilli au centre Coallia à Brest, il attend une opération. Il n’a pas eu de problème pour apprendre la langue française, car c’est la 2e langue en Tunisie. Son frère voulait aussi venir en France mais il lui a déconseillé de venir pour ne pas mettre deux personnes « dans la galère ». Mais ses 4 frères lui manquent et son pays d’origine aussi. Il sait que s’il retourne dans son pays, il doit tout recommencer à zéro pour revenir en France. Il nous a dit que parfois, les gens l’insultent ou essaient de l’esquiver à cause de sa couleur de peau. Pour se loger, il a dû dormir dans des caves, dans des squats, dans une voiture où il est tombé malade. Tous les deux se sentent heureux en France, car ils ont plus de liberté. Pour eux, c’est très important de respecter la France et ses lois. Ils ne veulent pas de problèmes avec la justice. Cette rencontre nous a permis de découvrir la vie des migrants et de nous rendre compte que nous avons la chance de vivre en sécurité et d’avoir des libertés. »

Pour les 4èB, cette rencontre s’intègre dans le projet « Enquête en classe » auquel la classe participe.

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